Mirabilis, festival du Cinéma Fantastique

Pensé comme un espace de partage et d’inventivité autour du cinéma fantastique, MIRABILIS, le festival du Cinéma Fantastique tiendra sa première édition les 6 et 7 avril au Gyptis (6) et au Couvent (7).

Avec sa programmation volontairement subversive et féministe, MIRABILIS, porté par l’association L’Imaginarium, proposera de (re)découvrir des classiques qui ont marqué l’histoire du cinéma et qui mettent en valeur des figures fortes que sont les  “héroïnes”. Chaque film sera présenté et discuté sous la conduite d’intervenant∙es invité∙es.

En amont de ce week-end de projections et depuis le mois de janvier, un cycle d’ateliers autour de la réalisation d’un court-métrage est mené avec 10 femmes participantes de la Maison Pour Tous, et aboutira par une projection le 7 avril au Couvent. 

PROGRAMMATION

18h : Atelier Cinéma

19h : Discussion sur La représentation du fantastique et des anti héroïnes, avec Meriem Rabhi

20h : Projection du film J’AI VU LE VISAGE DU DIABLE – Julia Kowalski – 2023
Kościerzyna, petite bourgade du nord de la Pologne, de nos jours. Majka, dix-huit ans, est convaincue d’être possédée. Elle décide de rencontrer le père Marek Rogala, un prêtre exorciste.

J’ai vu le visage du diable s’affranchit des représentations cinématographiques fantasmées pour laisser place à une dépiction naturaliste et gothique de la pratique de l’exorcisme. Julia Kowalski fait ainsi le récit d’une réalité qui est loin d’être moyenâgeuse ou anecdotique : on compte aujourd’hui en France plus de 120 prêtres exorcistes. Sa jeune héroïne Majka, incarnée par la brillante comédienne Maria Wróbel, est en proie à une intolérance intériorisée, qui la poussera à endurer un traitement des plus obscurantistes.

20h45 : Présentation du film VALÉRIE AU PAYS DES MERVEILLES par l’équipe du festival.

21h : Projection du film VALÉRIE AU PAYS DES MERVEILLES – Jaromil Jires – 1970, République Tchèque
Âgée de treize ans, orpheline, Valérie vit sagement avec sa grand-mère. Un mariage se prépare dans le village et on attend la visite de quelques missionnaires. Mais des événements étranges surviennent : un jeune homme, l’Aiglon, vole à Valérie ses boucles d’oreille. Et parmi les comédiens qui arrivent en ville, un personnage inquiétant, le Putois, semble très bien la connaître.

Valérie est plongée malgré elle dans le monde des adultes, et doit au fil de ses pérégrinations échapper aux vampires, et autres créatures gothiques malveillantes, qui sont autant de symboles du regard masculin sur les jeunes adolescentes. Jaromil Jires et sa scénariste Ester Krumbachová font ainsi le récit, parfois perturbant, de l’apparition du désir et de la projection des désirs des autres.
Entre rêve et réalité, notre héroïne évolue dans un univers fantastique à l’esthétique très travaillée. Le perfectionnisme formel de ce conte de fée surréaliste lui a valu son titre d’incontournable de la nouvelle vague tchèque.

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